L'inhibition retardée de la kallicréine plasmatique favorise la récupération post-AVC en réduisant l'inflammation thrombotique

Inhibition retardée de la kinase plasmatique favorise la récupération après un AVC : Réduction de l’inflammation thrombotique

Contexte académique

Un AVC est un événement neurovasculaire courant affectant plus de 60 millions de patients dans le monde chaque année. Actuellement, les traitements de l’ischémie cérébrale se limitent à la thrombolyse et à la thrombectomie mécanique, et ces interventions sont limitées par la fenêtre temporelle de la phase aiguë de l’AVC. Cependant, il n’existe pas de thérapies efficaces pour la phase de récupération post-ischémique. Par conséquent, cet article vise à explorer le rôle de la kinase plasmatique (PK) pendant la phase de récupération post-AVC et à évaluer l’impact de l’inhibition retardée de PK commencée durant la phase subaiguë sur le processus de récupération.

Source de l’article

Cette recherche est dirigée par Steffen Haupeltshofer, avec la participation d’autres chercheurs de l’hôpital universitaire d’Essen en Allemagne, de l’université de Maastricht aux Pays-Bas, de l’université de Darmstadt en Allemagne et de l’institut Walter et Eliza Hall en Australie. Les résultats de cette étude ont été publiés en 2024 dans le Journal of Neuroinflammation. L’article explore le rôle de l’inflammation thrombotique dans l’AVC ischémique et comment l’inhibition de PK en phase subaiguë peut favoriser la récupération après un AVC en réduisant l’inflammation thrombotique.

Détails de l’étude

Les chercheurs ont mis en place un centre de neurosciences translationnelles cliniques pour mener plusieurs études méthodologiques. Ils ont utilisé des souris C57BL/6J soumises à un modèle d’occlusion temporaire de l’artère cérébrale moyenne (tMCAO) pour étudier l’impact de l’inhibition de PK en phase subaiguë sur le processus de récupération. Les études comprenaient des mesures extracellulaires et de cytométrie en flux, des analyses par imagerie par résonance magnétique (IRM), des analyses histologiques, ainsi que des réactions en chaîne par polymérase quantitatives (qPCR) et des dosages immuno-enzymatiques (ELISA) pour évaluer les marqueurs inflammatoires et angiogéniques. L’équipe a surveillé la dynamique du flux sanguin cérébral et a évalué l’occlusion et la reperfusion réussies de l’artère cérébrale moyenne grâce à une mesure par fluxmétrie laser Doppler. Les souris ont été réparties aléatoirement entre un groupe traité à l’anticorps anti-PK et un groupe témoin, et les changements de volume d’infarctus après ischémie ont été évalués par IRM.

Principaux résultats

L’étude montre que l’inhibition de PK en phase subaiguë réduit le volume d’infarctus, améliore la récupération fonctionnelle, diminue la formation de thrombus dans les microvaisseaux cérébraux, réduit l’invasion des cellules immunitaires et améliore l’intégrité de la barrière hémato-encéphalique. Cet effet protecteur est favorisé par la réintégration des jonctions serrées, la réduction des métalloprotéinases de la matrice néfaste et l’augmentation des marqueurs angiogéniques régénératifs. De plus, les souris traitées à l’anticorps anti-PK ont présenté une prise de poids plus significative, indiquant une meilleure récupération fonctionnelle.

Conclusion et signification

Les conclusions de cette étude mettent en avant que l’inhibition retardée de PK en phase subaiguë pourrait être une stratégie prometteuse pour accélérer la récupération après un AVC. Cette recherche offre une valeur scientifique, ainsi qu’un potentiel applicatif, en présentant des implications significatives pour la thérapie de récupération post-AVC. De plus, cette étude propose que le contrôle de la kallikréine plasmatique pourrait jouer un rôle dans la réparation vasculaire et la promotion de la signalisation de la néovascularisation.

Points forts de l’étude

Cette recherche souligne le rôle clé de la kinase plasmatique dans la régulation de l’inflammation neurogénique et de la formation de thrombus, tout en établissant un lien entre l’inflammation thrombotique et le processus de récupération après une ischémie cérébrale. En validant la stratégie d’inhibition retardée de PK, l’étude propose une nouvelle méthode thérapeutique pour la récupération post-AVC et pourrait fournir une base théorique et des données expérimentales pour le développement de nouveaux traitements de récupération post-AVC.

Importance de l’article

Cette étude offre de nouvelles perspectives sur les méthodes thérapeutiques lors de la phase de récupération post-AVC et pourrait promouvoir davantage la recherche et le développement de stratégies de traitement des AVC. L’article souligne également la valeur potentielle de l’inhibition retardée de PK en clinique, ce qui pourrait ouvrir de nouvelles opportunités pour le traitement de la récupération après un AVC.