L'inhibition de YIPF2 améliore la vulnérabilité des oligodendrocytes à l'amyloïde des îlots humains polypeptide

Étude sur l’amélioration de la sensibilité des oligodendrocytes au polypeptide amyloïde des îlots humains par l’inhibition de YIPF2

Avec l’augmentation rapide de la prévalence mondiale du diabète, les complications diabétiques deviennent de plus en plus préoccupantes. L’encéphalopathie diabétique (ED), l’une des complications les plus courantes du diabète de type 2, affecte gravement la qualité de vie des patients et la santé publique. Bien que les conditions médicales s’améliorent et que le taux de survie des patients diabétiques augmente, de nombreux patients souffrent d’invalidités dues aux complications associées. Ces dernières années, les chercheurs se sont tournés vers les oligodendrocytes (OLs) pour explorer les mécanismes pathologiques de l’ED.

Contexte de recherche

Des études ont montré que la sécrétion anormale du polypeptide amyloïde des îlots humains (Human Islet Amyloid Polypeptide, HIAPP) est une base pathologique importante conduisant à l’ED. Cette étude a été menée par une équipe composée de Nan Zhang, Xiaoying Ma, Xinyu He, Yaxin Zhang, Xin Guo, Zhiyuan Shen, Xiaosu Guo, Dancan Zhang, Shujuan Tian, Xiaowei Ma et Yuan Xing du Centre d’excellence pour l’innovation en neurosciences et technologies intelligentes de l’Académie chinoise des sciences. Ils visaient à explorer l’impact potentiel du HIAPP dans la pathogenèse de l’ED. Les méthodes de recherche comprenaient l’utilisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale pour évaluer les lésions de la substance blanche et la comparaison des scores cognitifs avec les niveaux de HIAPP dans le sérum des patients atteints de diabète de type 2.

Source et méthodes de recherche

L’article a été publié dans la revue “Neurosci. Bull.”, avec le DOI 10.1007/s12264-024-01263-6, issu du Premier Hôpital de l’Université médicale de Hebei, du Centre d’innovation technologique en neurologie de la province de Hebei, de l’École de chimie et d’ingénierie pharmaceutique de l’Université des sciences et technologies de Hebei, entre autres institutions.

L’IRM cérébrale et l’évaluation cognitive des patients atteints de diabète de type 2 ont révélé que la concentration sérique de HIAPP était significativement corrélée positivement avec la zone de lésion de la substance blanche et négativement avec les scores cognitifs. Les expériences in vitro ont montré que, par rapport aux neurones, les oligodendrocytes étaient plus susceptibles de développer une acidose sous stimulation exogène du HIAPP. De plus, l’analyse protéomique différentielle a révélé que la protéine d’interaction 2 de la GTPase Rab de levure (YIPF2) pourrait être une cible importante affectant le transfert de CD147 à la membrane cellulaire. L’étude a généré des souris YIPF2-CKO et des cellules siYIPF2, démontrant que l’inhibition de YIPF2 améliorait significativement l’acidose induite par le HIAPP dans les oligodendrocytes ainsi que les troubles cognitifs chez les souris modèles de l’ED.

Résultats de la recherche

Le HIAPP interfère avec les oligodendrocytes en perturbant le processus de liaison entre le transporteur de lactate (MCT) 1 et sa protéine auxiliaire CD147, sans affecter la liaison entre MCT2 et sa protéine auxiliaire gp70. L’inhibition de YIPF2 a augmenté le transport de CD147 à la membrane cellulaire, optimisé la liaison entre MCT1 et CD147, et pourrait potentiellement atténuer l’acidose induite par le HIAPP et la démyélinisation associée à l’ED qui en résulte.

Conclusion et signification de l’étude

Cette étude démontre que l’inhibition de YIPF2 peut améliorer la résistance des oligodendrocytes au polypeptide amyloïde des îlots humains (HIAPP) et fournit une cible thérapeutique potentielle pour l’ED. Ces découvertes non seulement élucident le rôle des MCTs dans la sensibilité des oligodendrocytes au HIAPP, mais identifient également YIPF2 comme une cible thérapeutique prometteuse, ouvrant potentiellement de nouvelles voies pour la prévention et le traitement de l’ED.