Le séquençage de l'ARN unicellulaire révèle l'évolution du paysage immunitaire pendant la progression de l'œdème pérhématomal après une hémorragie intracérébrale

La séquençage d’ARN monocellulaire révèle l’évolution du paysage immunitaire de l’œdème péritumoral cérébral après un accident vasculaire cérébral hémorragique

Contexte de l’étude

L’accident vasculaire cérébral hémorragique (AVCh) est une menace mondiale pour la santé, connue pour ses taux élevés de handicap et de mortalité. Parmi les lésions cérébrales secondaires causées par l’AVCh, la formation de l’œdème péritumoral (PHE) est un facteur crucial de sa mortalité. Cependant, le mécanisme pathophysiologique spécifique du PHE n’est pas encore complètement élucidé. L’objectif de cette étude est de détailler le profil de transcription des populations de cellules immunitaires dans les tissus humains de PHE et d’explorer les différences entre les différents types de cellules immunitaires à l’échelle microscopique.

Provenance de l’article

L’article est co-rédigé par Zhang Peng, Gao Cong et d’autres, avec Daojing Li comme correspondant, et provient de l’Hôpital affilié à l’Université Médicale de Jining. L’article a été publié dans le Journal of Neuroinflammation en 2024, avec le DOI 10.1186/s12974-024-03113-8.

Méthodes et processus de recherche

Neuf patients atteints d’AVCh au niveau des noyaux de la base ont été inclus dans l’étude, répartis en trois groupes selon le délai écoulé depuis l’AVCh : G1 (0-6h), G2 (6-24h) et G3 (24-48h), avec trois personnes par groupe. Les tissus œdémateux péri-hématomes ont été préservés lors de l’évacuation du sang, et la méthode de séquençage d’ARN monocellulaire (scrna-seq) a été utilisée pour cartographier les populations de cellules immunitaires dans les échantillons de PHE de patients à différents stades. De plus, diverses analyses bio-informatiques ont été utilisées, telles que l’analyse de variation de l’ensemble de gènes (GSVA), l’analyse d’enrichissement de l’ensemble de gènes (GSEA), l’inférence et le clustering du réseau régulateur à cellule unique (SCENIC), l’analyse pseudo-temporelle Monocle2 et l’analyse de communication intercellulaire.

Principaux résultats de la recherche

Pour la première fois, l’étude a établi à l’échelle monocellulaire un atlas complet des divers groupes de cellules immunitaires dans le tissu humain de PHE, identifiant 12 sous-groupes de microglies et 5 sous-groupes de neutrophiles. L’étude a découvert que la voie de la protéine phosphosérine 1 (SPP1) constituait la base de la communication interne entre les sous-groupes de microglies au cours de la progression du PHE, et a suivi les branches de trajectoire des différents sous-types de neutrophiles. De plus, l’étude a montré que l’ostéopontine (OPN), produite par la microglie, pouvait réguler l’environnement immunitaire dans les tissus PHE par interaction avec les cellules positives pour CD44.

Conclusion et importance de l’étude

L’étude fournit des aperçus précieux dans le microenvironnement immunitaire au sein des tissus PHE, et ces découvertes ont le potentiel d’être appliquées au développement de nouvelles méthodes de traitement pour l’AVCh. L’étude contribue non seulement à la révélation du problème, mais aussi à l’originalité des méthodes et processus de recherche ainsi qu’à l’unicité de l’objet d’étude.

Limites de l’étude

La taille de l’échantillon de l’étude est assez petite et se limite à la population asiatique, ce qui pourrait limiter la généralisation des découvertes de l’étude. En outre, l’immunofluorescence a été réalisée uniquement sur des échantillons de patients AVCh et il n’y a pas eu de groupe témoin pour comparaison, ce qui pourrait limiter la crédibilité des résultats validés.