Biomarqueurs circulants et d'imagerie de la réponse au radium-223 dans le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration

Aperçu du processus de recherche

Contexte du problème urgent

Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus courants chez les hommes. Le cancer de la prostate résistant à la castration métastatique (CPRCm) est une forme avancée de cancer de la prostate caractérisée par une résistance à la thérapie de castration. Le Radium-223 est un médicament radiopharmaceutique émetteur alpha qui a prouvé qu’il peut améliorer la survie globale (SG) et réduire les événements osseux chez les patients atteints de CPRCm. Cependant, dans la pratique clinique actuelle, il manque des biomarqueurs disponibles pour prédire quels patients pourraient répondre au traitement par Radium-223, surveiller l’efficacité du traitement en temps opportun et évaluer le pronostic des patients. Par conséquent, le développement de biomarqueurs circulants et d’imagerie pertinents est d’une grande importance.

Origine de l’article

L’article a été rédigé par Philip J. Saylor et al., les auteurs sont affiliés à la Harvard Medical School, au Brigham and Women’s Hospital, et au Massachusetts General Hospital. Les résultats de cette recherche ont été publiés dans la revue « JCO Precision Oncology », avec le DOI : https://doi.org/10.1200/po.23.00230, publié le 14 février 2024.

Méthodes de recherche et workflow

Cette étude prospective à bras unique a inclus 22 patients atteints de CPRCm qui ont reçu un traitement standard par Radium-223. Les images de scintigraphie osseuse 99mTc-MDP, recueillies à la base, à 2 mois et à 6 mois de traitement, ont été quantifiées à l’aide de l’indice de la scintigraphie osseuse automatisée (aBSI). De plus, les cellules tumorales circulantes (CTC) ont été évaluées à la base, à 1 mois et à 2 mois à l’aide de la microfluidique et de la réaction en chaîne par polymérase numérique en gouttelettes (ddPCR), tout en analysant l’expression de gènes spécifiques du cancer de la prostate à partir de l’ARN.

Résultats de la recherche

Les résultats de l’étude montrent que des valeurs de base plus faibles de l’aBSI et de plus petits changements de l’aBSI en 2 mois (<10.7) sont associés à une meilleure SG (valeurs p = 0.00341 et 0.0139, respectivement). Un nombre de CTC ≥5 CTC/7.5 ml à la base était associé à une SG plus pauvre (10.1 mois par rapport à 32.9 mois, p = 0.00568). Chez 4 des 15 patients ayant des CTC détectés à la base, les CTC ont diminué après 2 mois. De plus, l’expression de la variante d’épissage AR-V7 dans les CTC à la base était significativement associée à un pronostic plus défavorable (HR = 5.20 [IC 95 %, 1.657 à 16.31] ; p = 0.00195). Même après ajustement pour l’antigène spécifique de la prostate ou la phosphatase alcaline, l’AR-V7 détectable à la base, un aBSI plus élevé et un nombre de CTC ≥ 5 CTC/7.5 ml avaient encore un impact négatif indépendant sur la SG.

Signification de la conclusion

L’aBSI et l’analyse des CTC sont des marqueurs pronostiques pour les patients recevant un traitement par Radium-223. Il est particulièrement notable que l’expression de l’AR-V7 dans les CTC soit un biomarqueur pronostique particulièrement prometteur, nécessitant une validation dans une cohorte plus large.

Points forts de l’étude

Les points forts de cette étude incluent le développement et l’évaluation de biomarqueurs circulants et d’imagerie liés à la réponse des patients atteints de cancer de la prostate résistant à la castration au traitement par Radium-223. L’utilisation de ces biomarqueurs pourrait améliorer les décisions thérapeutiques