Régulation de la neuroinflammation et de la démyélinisation par la cystatine F après une infection à coronavirus murin du système nerveux central
Le rôle de la Cystatine F dans la régulation de l’inflammation nerveuse et de la démyélinisation lors de l’infection par le virus de la poliomyélite
Connaissances de base
La Cystatine F est un inhibiteur des cystéine protéases lysosomales sécrétées, impliqué à chaque stade des maladies nerveuses associées aux virus, y compris la défense de l’hôte, la démyélinisation et la formation de myéline. Cependant, les études sur le rôle de la Cystatine F dans la sévérité de la neuropathologie après infection virale du système nerveux central (SNC) sont encore insuffisantes.
Source de la littérature
L’étude de Syage et al. publiée en 2024 dans le « Journal of Neuroinflammation » explore le rôle de la Cystatine F dans la réponse immunitaire antivirale, la démyélinisation et la régénération de la myéline.
Objectif et méthodes de l’étude
L’étude utilise des souris mutantes dépourvues de Cystanine F (cst7-/-) infectées avec une souche neurotrope du virus de l’hépatite murine (JHMV) pour évaluer le rôle de la Cystanine F dans la défense de l’hôte, la démyélinisation et la régénération de la myéline. Des méthodes telles que la coloration des cellules vivantes fluorescentes, la cytométrie en flux et le séquençage d’ARN à cellule unique (scRNA-seq) ont été utilisées pour identifier l’infiltration et l’activation des cellules immunitaires dans le SNC, évaluer le degré de démyélinisation de la moelle épinière, et évaluer la régénération de la myéline par microscopie électronique et calcul du rapport G.
Résultats de l’étude
Les souris dépourvues de Cystatine F sont capables de contrôler la réplication virale dans le SNC, mais par rapport aux souris témoins, il y a une augmentation de l’infiltration des cellules T dans le SNC, associée à des lésions de la myéline et de l’axone plus sévères, ainsi qu’à une diminution de la capacité de régénération de la myéline. Les résultats du scRNA-seq montrent une augmentation de l’expression des transcrits codant pour les chimiokines CXCL9 et CXCL10 dans les souris dépourvues de Cystatine F, suggérant que la Cystatine F pourrait influencer l’inflammation nerveuse et la neuropathologie en régulant l’expression de ces gènes.
Conclusion de l’étude
La Cystatine F n’est pas indispensable pour médiatiser la réponse immunitaire concernant la réplication de JHMV dans le SNC, mais les souris dépourvues de Cystatine F présentent une maladie clinique plus sévère après infection, associée à une aggravation de la démyélinisation et à une altération de la régénération de la myéline. Ces découvertes soutiennent que la Cystatine F peut influencer l’expression des gènes pro-inflammatoires, l’activation des cellules T ou la réponse des cellules gliales.
Signification et valeur de l’étude
Cette étude met en lumière le rôle crucial de la Cystatine F dans la régulation de l’inflammation nerveuse et de la démyélinisation, en particulier après une infection virale. Étant donné le potentiel de la Cystatine F à réguler la réponse immunitaire, cela ouvre de nouvelles pistes de recherche et des cibles thérapeutiques pour le traitement des maladies du système nerveux.
Mots-clés : Cystatine F, coronavirus, microglie, démyélinisation, régénération de la myéline