Ciblage de la plasticité des cellules T dans l'inflammation des reins et de l'intestin par criblage CRISPR à cellule unique
Traitement de l’inflammation rénale et intestinale en ciblant la plasticité des cellules T : Étude à travers le criblage CRISPR monocellulaire en pool
Contexte de la recherche
Cet article, co-écrit par Leon U.B. Enk et al., a été publié dans l’édition du 14 juin 2024 de Science Immunology, sous le titre “Targeting T cell plasticity in kidney and gut inflammation by pooled single-cell CRISPR screening”. Le traitement de l’inflammation rénale et intestinale manque encore de stratégies capables de promouvoir la conversion phénotypique des cellules T vers un état anti-inflammatoire. Pour répondre à ce problème, cette étude vise à identifier les molécules influençant la polarisation et la plasticité des cellules T dans des modèles murins de néphrite et de colite, grâce à une méthode de criblage CRISPR monocellulaire en pool (iCROP-seq). Le cœur de l’étude est une recherche sur la plasticité des cellules T auxiliaires de type 17 (Th17), ce qui est crucial pour développer des thérapies de régulation des cellules T.
Origine de la recherche
Cette étude a été réalisée conjointement par des scientifiques du Centre Médical Universitaire de Hambourg-Eppendorf. L’équipe de recherche comprend des experts de divers domaines, tels que l’immunologie, la transplantation de cellules souches, la statistique médicale et la pharmacologie intelligente.
Méthodologie de la recherche
Processus de recherche
- Identifier la plasticité des cellules Th17 dans les reins des patients atteints d’inflammation rénale à travers l’analyse des récepteurs des cellules T monocellulaires et de la vitesse de l’ARN monocellulaire.
- Établir une méthode de criblage CRISPR monocellulaire en pool in vivo (iCROP-seq) et l’appliquer à des modèles murins de néphrite et de colite.
- Utiliser la technologie de ciblage génétique CRISPR pour effectuer des knockouts génétiques sur les cellules Th17 et classer les gènes en fonction des perturbations transcriptionnelles induites.
Sujets d’étude et échantillons
L’étude inclut 11 patients atteints de néphrite associée à des anticorps anticytoplasme des neutrophiles (ANCA-associated GN). Dans les modèles murins, les études ont porté sur des souris atteintes de glomérulonéphrite et de colite, en utilisant des vecteurs CRISPR spécialement modifiés.
Algorithmes d’analyse des données
Des techniques de séquençage monocellulaire à haut débit ont été utilisées, combinées aux données de criblage CRISPR pour identifier la fonction des gènes, et des algorithmes tels que la distance Euclidienne et le renforcement des dimensions latentes (MELD) ont été appliqués pour analyser quantitativement les résultats des perturbations transcriptionnelles.
Résultats de la recherche
L’étude a révélé la plasticité des cellules Th17 dans les reins des patients, et le criblage par iCROP-seq a identifié des stratégies moléculaires de ciblage des cellules Th17 dans les modèles murins de néphrite et de colite.
Conclusions et valeur de l’étude
Valeur scientifique
L’étude a démontré un nouvel outil de recherche in vivo pour la plasticité des cellules T, l’iCROP-seq, qui permet d’identifier les molécules associées aux changements phénotypiques des cellules T dans des modèles animaux, offrant ainsi de nouvelles perspectives et méthodes pour le développement de thérapies de régulation des cellules T.
Valeur applicative
Les résultats de cette recherche fournissent de nouvelles cibles potentielles pour le traitement des maladies auto-immunes comme la néphrite et la colite, et pourraient à l’avenir aider les cliniciens à moduler plus précisément les réponses des cellules T pour des traitements personnalisés des patients.
Points forts de l’étude
La découverte clé de cette étude est le criblage par iCROP-seq qui a identifié des gènes essentiels influençant le phénotype des cellules Th17, ce qui pourrait avoir un impact positif sur le traitement de la néphrite et de la colite. La méthode de recherche est novatrice, combinant le criblage monocellulaire à haut débit et la technologie CRISPR pour proposer des stratégies efficaces pour résoudre les défis des traitements des maladies auto-immunes.
Autres informations précieuses
Les études suggèrent en outre le potentiel d’application de la technologie iCROP-seq à d’autres modèles de maladies auto-immunes, comme le psoriasis et la sclérose en plaques, élargissant ainsi son champ d’application dans la recherche médicale future. En matière de thérapie et de régulation immunitaires, cette étude pourrait ouvrir de nouvelles voies pour l’identification de nouvelles cibles immunitaires et le développement de nouveaux médicaments.