Dépistage du cancer héréditaire et résultats dans un hôpital de filet de sécurité urbain

Dépistage et résultats des syndromes de cancer héréditaire : une étude dans un hôpital de sécurité urbaine

Contexte de l’étude

Les patients atteints de syndromes de cancer héréditaire (Hereditary Cancer Syndromes, HCS) ont un risque élevé de cancer au cours de leur vie. Cependant, historiquement, les groupes sous-desservis présentaient un faible taux d’évaluation génétique. En conséquence, les chercheurs ont tenté de comprendre les facteurs démographiques de l’évaluation du HCS dans une population de patients bénéficiant d’un filet de sécurité urbaine.

Informations sur l’article

Cette étude a été réalisée conjointement par Sydney Brehany, MD; Meryl Colton, MD; Cassandra Duarte, MD; Michael Baliton, BS; Alec S. McCranie, BA; Sonia Okuyama, MD. Elle provient du journal «JCO Precision Oncology» publié par l’American Society of Clinical Oncology, et a été publiée le 27 juin 2024. L’étude a reçu l’approbation du comité d’examen institutionnel et a utilisé une méthode de révision de graphique rétrospective pour collecter les données.

Méthodes d’étude

Les sujets de l’étude étaient des patients diagnostiqués entre 2016 et 2021 dans un hôpital de sécurité urbaine pour un cancer du sein, un cancer de l’ovaire/trompe de Fallope, un cancer colorectal, un cancer du pancréas et un cancer de la prostate. Les qualifications pour les tests génétiques du cancer héréditaire ont été confirmées en se référant aux lignes directrices du National Comprehensive Cancer Network (NCCN). Les données d’étude comprenaient l’âge, le sexe, la race, l’ethnicité, la langue, le type d’assurance, les antécédents familiaux de cancer, la période de diagnostic, le statut de l’Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG), et l’indice de comorbidité de Charlson (Charlson Comorbidity Index, CCI). Les analyses statistiques comprenaient des modèles de régression logistique univariés et multivariés.

Résultats de l’étude

Au total, 637 patients ont été inclus dans l’étude, dont 40% ont subi un test génétique. L’analyse univariée a révélé que les patients survivants, les femmes, les groupes ethniques latinos, les locuteurs espagnols, ceux ayant des antécédents familiaux de cancer et ceux ayant reçu une référence pour des tests génétiques étaient plus susceptibles de subir un dépistage génétique. Les groupes noirs, ceux ayant une assurance médicale, les patients atteints de cancer du pancréas ou de la prostate, les patients en phase avancée, un score ECOG ≥1, un indice CCI modéré à élevé, l’utilisation actuelle ou antérieure de tabac ainsi que la consommation passée d’alcool étaient tous associés négativement au taux de dépistage génétique. Dans le modèle multivarié, seuls les antécédents familiaux de cancer étaient positivement corrélés avec le taux de tests génétiques.

Conclusion de l’étude

Les patients noirs, ceux atteints de cancer colorectal ou de la prostate, ainsi que ceux avec un score ECOG de 2 présentaient des taux plus faibles de dépistage du HCS. Des efforts pour augmenter le dépistage du HCS chez ces patients sont essentiels pour promouvoir une prise en charge équitable du cancer.

Importance et valeur de l’étude

Cette étude a révélé des disparités démographiques dans le dépistage du cancer héréditaire, en particulier dans les groupes historiquement sous-desservis. En améliorant le dépistage chez ces groupes, une prise en charge plus équitable du cancer peut être réalisée.

Points forts et aspects spéciaux de l’étude

Les points forts de l’étude résident dans l’analyse approfondie menée chez des groupes spéciaux (groupes non blancs et sans assurance) en étudiant leur probabilité de subir une évaluation du HCS et les facteurs associés. En outre, cette étude a également mis en lumière le rôle positif des facteurs linguistiques (en particulier l’espagnol) dans le dépistage du cancer, ce qui est rarement mentionné dans la littérature existante.

Autres informations précieuses

Cette étude peut fournir des orientations pour améliorer le dépistage chez les groupes à haut risque mais sous-desservis, offrant aux prestataires de soins de santé plus d’informations pour mieux comprendre quels patients peuvent manquer des tests génétiques et des suivis nécessaires.