Les variantes de perte de fonction dans ERF sont associées à un phénotype de type syndrome de Noonan avec ou sans craniosynostose

Corrélation entre les mutations de perte de fonction du gène Erf et le phénotype similaire au syndrome de Noonan - avec ou sans craniosynostose

Contexte de recherche

Les membres de la famille des facteurs de transcription ETS jouent un rôle crucial dans la signalisation RAS-MAPK, ces protéines étant responsables de la régulation de l’expression des gènes de “réponse précoce” et d’autres gènes fonctionnels connexes. Parmi eux, le facteur inhibiteur ETS2 (Erf) est un facteur de régulation transcriptionnelle responsable de la régulation de la signalisation RAS-MAPK. Des variantes de troncation étendues du gène Erf peuvent être associées à divers syndromes de craniosynostose ainsi qu’au syndrome de Chitayat extrêmement rare. Les chercheurs ont découvert ici un cas similaire au syndrome de Noonan (SN), suggérant que les variants de perte de fonction du gène Erf sont liés au phénotype SN. Cette étude vise à explorer davantage la relation entre les variants de perte de fonction du gène Erf et le phénotype similaire au syndrome de Noonan.

Source de l’étude

L’équipe d’auteurs de cet article comprend Maria Lisa Dentici, Marcello Niceta et d’autres chercheurs de l’hôpital pédiatrique Bambino Gesù de Rome, ainsi que d’autres collaborateurs. Cet article a été publié dans le journal “European Journal of Human Genetics” en 2024.

Méthodologie de recherche

Sujets de l’étude

Un total de 26 individus issus de 15 familles non apparentées portant différents variants hétérozygotes du gène Erf ont été recueillis, présentant des phénotypes similaires au SN.

Processus de travail de recherche

Cette étude comprend une évaluation clinique des cas, une analyse génomique et un traitement des données connexes. Une attention particulière a été portée aux sujets présentant un retard de développement global et/ou de langage, ainsi que des caractéristiques faciales partagées.

Méthodes expérimentales

Le séquençage d’exome (ES), le séquençage d’exome clinique (CES) et le séquençage ciblé orienté vers la pathologie RAS ont été utilisés pour l’analyse génomique des patients. Les directives de l’ACMG ont été appliquées pour classer les variants.

Résultats de la recherche

  • Les principaux résultats indiquent que les individus porteurs de variants hétérozygotes de perte de fonction du gène Erf présentent un phénotype similaire au SN.
  • Les caractéristiques faciales communes à ces individus comprennent une macrocéphalie absolue/relative, un front haut, un hypertélorisme, une ptose, un pont nasal large, des oreilles basses/inclinées vers l’arrière.
  • Deux tiers des individus avaient une taille inférieure au 3e percentile, tandis qu’aucun sujet ne présentait d’atteinte cardiaque typique du SN.
  • Les variants causaux étaient principalement des mutations non-sens et des décalages du cadre de lecture, soutenant l’hypothèse d’haploinsuffisance du gène Erf.

Conclusion et signification

L’étude montre que le phénotype causé par les variants hétérozygotes de perte de fonction du gène Erf pourrait être une “Rasopathie”, avec un phénotype similaire au SN, avec ou sans craniosynostose. Cela contribue à une meilleure compréhension de la contribution de la diversité de la signalisation MAPK au cycle moléculaire.

Points forts du travail

La découverte la plus importante de cette étude est l’association entre les variants de perte de fonction du gène Erf et le phénotype similaire au SN, ainsi que le rôle du gène Erf dans le développement et d’autres troubles neurodéveloppementaux.